Qui n’a jamais levé les yeux pour admirer les profondeurs d’un ciel de nuit et traversé ces moments de fascination presque jusqu’à l’envoûtement, le regard posé sur la voûte céleste à contempler constellations et planètes. Qui ne s’est jamais senti tout petit, une infime poussière, en regardant scintiller les milliards d’étoiles de la voix lactée. Qui n’a jamais eu dans son enfance, au clair de pleine lune ou en son croissant, les yeux remplis d'étoiles, en regard d’une éclipse, quand le soleil avait rendez-vous avec la lune. Les romans de Jules Verne nous y avait bien préparé.
Comme tout un chacun, j’ai été fasciné par la conquête de l’espace, j’avais 11 ans lorsque fut lancé Spoutnik1, le 4 octobre 1957. Il fut le premier satellite artificiel et ses premiers bip-bip, qui résonnaient dans l’Univers, étaient captés par les radios du monde entier. Dans la course à la conquête de l'espace, durant l'épisode de la guerre froide, l'union soviétique avait franchi la première la ligne d'arrivée. Suivirent les États-Unis.
Depuis, tous ces chemins parcourus sont devenus des autoroutes dans l’espace. L’apesanteur est devenue la pesanteur tant le poids des groupes privés, nouveaux conquérants de l’espace, va devenir dans les prochaines années un fléau en balance avec les États. Les trains de satellites ont commencé à envahir le ciel. Le Dieu Argent et ses apôtres Diables, sont de plus en plus assoiffés de richesses. Après la terre, ils conquièrent l'espace.
Aujourd'hui, je regarde passer, par nuits claires, la station spatiale internationale pour ne pas m'empêcher de rêver. Car quand les rêves sont dépassés, la réalité nous attriste. Heureusement Jules Verne reste toujours présent.